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Accès au concours de la fonction publique : Un débat autour des diplômes de licences et masters

Accès au concours de la fonction publique : Un débat autour des diplômes de licences et masters

Du lundi 16 au jeudi 19 aout 2021, s’est tenu à la Cité universitaire de Kabala (Rectorat ULSHB) un atelier sur la question des licences et des masters. L’objectif général visé était sur la base des orientations du plan stratégique du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, il s’agit d’élaborer un cadre référentiel de prise en charge et d’orientation des Licences et des Masters.

La cérémonie de clôture des travaux de cet atelier de 04 jours était présidé par le Secrétaire général du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Diarra Haby Sanou, en présence des acteurs du monde universitaire dont les recteurs et le corps professoral.

Rappelons que suite à la directive de l’UEMOA, le Mali a entamé la mise en application du système Licence, Master, Doctorat (LMD) en commençant en 2012 avec la Faculté des sciences techniques (FST) de l’Université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako (USTTB). Le processus sera achevé avec l’implication de toutes les autres structures d’Enseignement supérieur en 2015. L’objectif d’une telle option éducative est de répondre de façon plus efficace et cohérent aux attentes des systèmes éducatifs internationaux de l’enseignement supérieur en tenant compte des dynamiques et réalités traversant l’ensemble des pays.

Aujourd’hui, le problème de la gestion des Licences et des Masters est devenu tellement critique que des collectifs de diplômés sans emploi se sont constitués pour réclamer plus de justice sociale, car ils sont exclus de tous les concours de la Fonction publique. Aussi, le département en charge de la question est régulièrement interpelé sur la question. D’où l’idée de l’organisation de cet atelier. En effet, il a permis aux participants de proposer des axes d’orientation de la formation des Licences ; définir les contours du financement des Masters et déterminer les conditions de leur prise en charge par l’État ; identifier les alternatives en termes d’offre de services éducatifs pour une meilleure implémentation des Masters ; déterminer les rôles et la place de chaque acteur institutionnel dans la formation et l’insertion professionnelle des masterants ainsi que la problématique et les enjeux de l’employabilité des diplômés ; et enfin de proposer les axes d’orientation de la stratégie d’intervention de l’État en tenant compte des besoins des étudiants.

Le Secrétaire Général du ministère, Diarra Haby Sanou, dans son discours de clôture, a rappelé, que durant ces quatre jours de travail, les acteurs conviés se sont planchés sur la problématique de l’organisation des Licences et des Masters dans les IES. « Nous avons tout d’abord eu droit à trois brillantes communications orales en plénière, au cours desquelles une vision globale du sous-secteur de l’enseignement supérieur du Mali a été présentée avec les contraintes quant à son développement, entre autres, les effectifs des étudiants, le nombre et la qualité des enseignants, les infrastructures d’accueil, les sources de financement et l’employabilité des diplômés », souligne-t-il.

A l’en croire, au cours des débats, les défis essentiels auxquels ces différentes formations font face, ont été mis en évidence. On peut signaler entre autres : La concurrence entre les facultés et les instituts dans la création des Licences et des Masters ; La difficulté d’accès aux services employeur pour les stages ; La difficulté d’accès au concours de la fonction publique pour certaines catégories dont les Licenciés ; La nécessité de capitaliser en mettant en commun certains instituts de formation ; L’inexistence de laboratoires mutualisés de très haut niveau avec équipements modernes couvrant des domaines scientifiques divers pour les institutions du Mali et de la sous-région ; Le manque de suivi de la politique de formation ; L’absence d’une politique claire de prise en charge des étudiants en Master ; La diversité du montant des frais d’inscription et de formation dans les IES ; La nécessité d’amoindrir l’apparence privée que prennent les formations en Master à travers une meilleure organisation du master dans les universités publiques, notamment par l’ancrage au sein de l’école doctorale des formations de Master ayant une finalité d’entrée en formation doctorale ; La nécessité d’impliquer l’Etat dans le financement des Masters ramené au standard de la zone UEMMOA ; L’absence de mécanisme prévu pour assurer l’insertion professionnelle des mastérants ou la poursuite des études. Selon le SG, la prise en compte de tous ces défis participe de la refondation véritable du sous-secteur de l’Enseignement supérieur. Avant de promettre que les recommandations seront traduites en actions concrètes et priorisées dans la Nouvelle Politique de l’Enseignement Supérieur que son département entend soumettre au gouvernement dans un proche avenir.

B. KONE

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