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Éventuel départ de Choguel à la Primature : L’homme récoltera ce qu’il a semé

Éventuel départ de Choguel à la Primature : L’homme récoltera ce qu’il a semé

Aujourd’hui, tous les signaux prouvent qu’entre les militaires au pouvoir et le chef d’orchestre du M5-RFP, Choguel Kokalla Maïga, les relations sont tendues. Après le coup d’État d’août 2020, les militaires putschistes avaient tout d’abord divisé les contestataires du régime de feu IBK, car tout le monde sait que ces contestataires ne pensent qu’à leur propre bien-être plutôt qu’à celui du Mali. Sinon, si leur lutte était pour le Mali, ils auraient évité à notre pays le coup d’État militaire en aidant IBK à finir son mandat. Il n’est pas nécessaire d’être un expert pour savoir que le coup d’État fait régresser le pays et ne profite qu’à ses acteurs et leurs clans. La preuve est qu’aujourd’hui le pays est plongé dans des crises non seulement sécuritaires mais aussi énergétiques et économiques…

Dans le sillage du coup d’État, les militaires ont dribblé les acteurs du M5-RFP affamés de pouvoir et de leur bien-être au profit de l’État, en les écartant pour former le premier gouvernement de la transition. Les acteurs qui pensent que le Mali leur appartient à travers leurs différentes sorties sur le boulevard pour constater le régime de feu IBK. Du coup, leur président du comité stratégique, Choguel Kokalla Maïga, a traité les militaires au pouvoir de toutes sortes de noms d’oiseaux. Il était devenu un opposant farouche, parfois avec des menaces. Suite à la destitution de Bah N’Daou et à la confirmation du colonel Assimi Goita à la présidence de la transition, Choguel Kokalla Maïga a été nommé Premier ministre de la transition. Une nomination contestée et qui a suscité beaucoup de polémiques, notamment dans la classe politique. Dès lors, il a entrepris de diviser son mouvement pour bien se positionner. Ensuite, il a tout fait pour prolonger la transition à travers l’initiative des assises nationales contestées. Au lieu de travailler pour le retour du pays à l’ordre constitutionnel, Choguel s’est livré à des attaques inutiles contre les partenaires du Mali et les acteurs de la démocratie. Presque trois ans à la primature avec un bilan négatif, Choguel Kokalla Maïga est devenu une personne non grata face à ses amis militaires.

Arrestation de son vice-président

Bouba Karamoko Traoré, chargé de mission à la primature et président par intérim du M5-RFP, a été mis sous mandat de dépôt le mercredi 28 mai 2024 après avoir passé une nuit dans les locaux de la BJI. Il avait signé un mémorandum attaquant les militaires, expliquant ainsi que le Premier ministre et son clan ne sont pas associés aux grandes décisions de l’État depuis leur arrivée à la primature. Certains estiment que ce texte est de la main de Choguel lui-même, en tout cas son signataire a eu des problèmes avec la justice. Il lui est reproché des chefs d’inculpation, entre autres « atteinte au crédit de l’État et outrage à magistrat ». En tout cas, cela sera une leçon non seulement pour Choguel mais aussi pour les tenants du pouvoir : on ne doit pas s’amuser avec le pouvoir. Aujourd’hui, certains pensent qu’après l’arrestation de son conseiller spécial Abdel Kader Maïga et de son adjoint, Choguel devrait démissionner de son poste. En tout cas, ce serait fini pour Choguel s’il quitte la primature, car il ira directement à la retraite politiquement, sinon il ne pourra jamais critiquer cette transition à nouveau. S’il osait le faire, il risquerait d’être arrêté car il a des dossiers à la justice, alors les arguments ne manqueraient pas pour l’arrêter. On peut dire que les militaires sont plus intelligents que Choguel. Ce dernier estime être le plus doué politiquement au Mali, mais aujourd’hui il est l’homme politique le plus affaibli avec un avenir incertain. Alors, tôt au tard Choguel récoltera ce qu’il a semé.

M.L. KONE

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