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Session spéciale de la Cour d’Assise sur les crimes économiques : Les dossiers majeurs manquent au rendez-vous

Session spéciale de la Cour d’Assise sur les crimes économiques : Les dossiers majeurs manquent au rendez-vous

Cette première session spéciale de la Cour d’Assises sur les crimes économiques et financiers a été commencée, le lundi 1er juillet 2024, à la Cour d’appel de Bamako. Au rôle une cinquantaine de dossiers inculpant 181 accusés dont 51 femmes, parmi lesquels seuls 18 inculpés dont une femme sont détenus.

Aux nombres des chefs d’inculpation figurent, entre autres, l’atteinte aux biens publics, le faux et usage de faux, le blanchiment de capitaux, le faux en écriture ou encore l’abus de confiance. Autant d’infractions en lien avec les différents dossiers programmés, lesquels concernent des affaires scandaleuses très attendues comme celles de :EDM.sa (Société Énergie du Mali) ; ADM (Aéroports du Mali) ; la Mairie de la Commune I du District de Bamako ; la Mairie de Stakily ; le CICB (Centre International de Conférences de Bamako). Retenons aussi les dossiers qui seront jugés lors cette session qui va durer deux mois environ ceux du Ministère de l’Énergie et de l’Eau ; l’ Institut National de Prévoyance Sociale (INPS) ; la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable (SOMAGEP) ; de l’Hôpital du «Point G» et de la Confédération des Sociétés Coopératives de Producteurs de Coton du Mali (APCAM) impliquant Bakary TOGOLA et coaccusés.

Par contre, les dossiers concernant l’affaire de l’avion présidentielle et les équipements militaires dont l’ancienne Ministre de l’Économie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, ne sont pas sur la liste. Rappelons que cette dernière est en prison depuis août 2021. Elle est incarcérée le moment que l’ancien ministre Soumeylou Boubèye Maïga, décédé en détention en mars 2021.

Par ailleurs, l’ancien Premier ministre, Moussa Mara a salué cette initiative du Gouvernement que nous réclamons depuis plusieurs années. Selon lui, plus que des arrestations et détentions avant jugement, notre pays a surtout besoin d’organiser rapidement les procès permettant de connaitre la culpabilité ou l’innocence des personnes incriminées. « Je note également que les dossiers majeurs comme celui de l’avion présidentiel ou des achats d’armes, pourtant beaucoup plus anciens que la plupart de ceux inscrits au rôle de la session, n’ont pas encore été programmés. Je demande aux autorités judiciaires de communiquer sur les raisons de ce fait en rappelant que des personnalités attendent depuis plusieurs années de connaitre leur sort dans ces dossiers », déclare-t-il. D’encourager les responsables de la transition à faire en sorte qu’aucun dossier de justice, et encore moins les plus significatifs aux yeux de nos compatriotes, ne demeure non jugé.

M.L. KONE

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