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Spoliés de leurs parcelles pour l’installation de la Centrale solaire à Safo : Les propriétaires s’indignent contre le gouvernement

Spoliés de leurs parcelles pour l’installation de la Centrale solaire à Safo : Les propriétaires s’indignent contre le gouvernement

Les membres du Collectif des propriétés privées atteintes par les travaux à Safo, Torodo et Tasan ont organisé, le samedi 17 août 2024, une conférence de presse, au Parc national. Elle était animée par Mme Sidibé Alimatou Traoré, accompagnée par ses porte-paroles, Youssouf Kouyaté et Aboubacrine Abdourhamane, en présence d’autres membres du Collectif. L’objectif était de dénoncer l’attitude du gouvernement et aussi interpeler le président de la Transition, le Colonel Assimi Goita afin qu’ils puissent être remis dans leur droit.

Dans le cadre de l’installation d’une Centrale solaire dans le cercle de Kati, certaines personnes ont été spoliées de leurs terres et parcelles à Safo, Torodo et Tasan. Afin de les mettre dans leur droit, l’État a décidé de mettre en place une commission pour dédommager et indemniser les occupants des différents sites situés. Malheureusement, les membres du collectif composés de victimes, dénoncent l’attitude du gouvernement qui a mis en place ladite commission sous l’autorité du ministère de l’Urbanisme. Dans son intervention, la présidente du Collectif, Mme Sidibé Alimatou Traoré, dénonce que les dédommagements ne reflètent pas les valeurs réelles des terrains. « Quelqu’un qui achète une parcelle, puis investit plus de 30 millions de FCFA au fil des années, on l’appelle pour lui donner 1 380 000 FCFA comme la valeur de la parcelle, sans compter les réalisations faites sur le terrain. La partie gouvernementale n’a pas respecté la parole donnée. Car, elle n’est pas en train d’indemniser les gens comme cela se doit, elle a juste fixé un prix forfaitaire », déplore la présidente du Collectif, Mme Sidibé Alimatou Traoré.

En outre, pour le premier porte-parole du Collectif, Youssouf Kouyaté, il insiste sur l’implication du président de la Transition, le Colonel Assimi Goita pour qu’ils puissent être mis dans leur droit. « Nous avons toujours jugé nécessaire de passer par la voie pacifique et par respect pour la Transition, qui a décidé de prendre à bras le corps le problème énergétique de notre pays », soutient-il. Pour sa part, le deuxième porte-parole, Aboubacrine Abdourhamane, révèle que le département de l’Urbanisme les a instruits de rassembler tous les documents nécessaires afin de les remettre dans leurs droits, mais rien n’a été fait en ce sens. Le gouvernement a pris un projet de décret en faveur de la Déclaration d’autorité publique de ladite zone lors du conseil des ministres du mercredi 14 août 2024, chose que le porte-parole a jugée injuste. « Nous disons au président de la Transition de nous aider, car ce qu’ils sont en train de nous faire, c’est de l’injustice. Et l’injustice pousse les gens à l’extrémisme et nous ne voulons pas en arriver là », énonce-t-il. Par ailleurs, il est à retenir que cette expropriation de l’État concerne 4800 lots pour 5000 ménages.

Seydou K. KONE

 

 

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